samedi 15 septembre 2012

Parenthèse centrafricaine

Bye bye Bamako, bonjour Bangui!
Je boucle mes bagages et m'apprête à quitter le Mali pour quelques temps. Une mission de six mois m'attend en Centrafrique et je vais ainsi m'expatrier un peu plus à l'Est du continent!
La République Centrafricaine (RCA) est un pays de la taille de la France dont on parle peu. Même Internet ne nous offre que peu d'informations...et pour cause, le pays est écrasé entre les voisins turbulents que sont le Tchad, le Soudan du Sud, le Congo, voir le Cameroun!
En perspective: beaucoup de choses à apprendre, de personnes à rencontrer et d'histoires à entendre!


"Mali-berté" s'achève donc là, et ne reprendra qu'à mon retour à Bamako insh'allah!

mardi 11 septembre 2012

Les ONGs au Mali

Le Mali se classe malheureusement bas au classement des pays, fonction notamment du PIB/habitant avec la 173e place sur 178 (PNUD, données 2009).
Aussi le pays est le terrain de jeu de nombreuses ONGs, menant des projets variés sur l'ensemble du territoire.
Traditionnellement on divise les ONGs entre celles qui mènent des projets de développement, et celles qui interviennent dans l'urgence.
La première catégorie d'acteurs de la solidarité est partie lors du coup d'Etat. En effet il devient difficile de mettre en place des projets lorsque la sécurité des membres d'une structure n'est plus assurée et que le climat politique est plus qu'instable. A contrario, le changement brutal dans le paysage malien est devenue la raison d'implantation de plusieurs structures d'urgence.
Aussi nous avons pu assister à une vague de départ des travailleurs "développementalistes", suivie d'une arrivée en masse des acteurs de l'Urgence.
Mon quartier, Hippodrome 1, a pu voir ce changement de manière concrète, si j'ose dire. En quelques mois, nous avons vu "pousser" des pancartes aux noms bien connus des français: Solidarité International, Alima, ACTED...etc. Tous agissent dans l'urgence et participent à la distribution de biens de première nécessité aux maliens directement touchés par le conflit.


Leurs domaines d'action se situent principalement au Nord évidemment, mais aussi dans Bamako. ACTED (par exemple) soutient les familles qui hébergent leurs proches originaires des régions de Tombouctou sans avoir pour autant les ressources nécessaires.
"Depuis le début des conflits au Nord du Mali, près de 202,600 personnes ont fui leurs villages pour rejoindre les pays voisins (Burkina Faso, Mauritanie et Niger). On estime à 155,000 le nombre de personnes qui se sont déplacées à l’intérieur même du pays, notamment vers le Sud et la capitale, Bamako". Source Acted
Toutefois quelques acteurs du développement sont revenus dans le pays et tentent de faire subsister leurs projets, à l'instar des français du GERES. Ces derniers travaillent à la mise en place de filières locales et propres d'agrocarburants et au renforcement de service énergétiques pour le développement d'activités économique. Leur programmes sont évidemment ralentis par les évènements, mais ils tentent malgré tout de continuer.
Distribution de vivres à Bamako - Acted
Cet article n'est qu'une entrevue de la situation humanitaire du Mali, la réalité est évidemment bien plus complexe. Pour plus d'information, n'hésitez pas à vous rendre sur les sites internet officiels des ONGs présentes dans le pays.

lundi 3 septembre 2012

samedi 1 septembre 2012

Plantes traditionnelles - Usages & vertus

La médecine douce, dites traditionnelle, reste omniprésente au Mali.
 
Cela a évidemment ses avantages et ses inconvénients. En effet bien que convaincue des méfaits de la banalisation de la prise de médicaments ayant lieu en Europe, tout le monde ne peut pas s'improviser spécialiste en médecine douce.
 
Connaître les plantes et leurs éventuelles vertus s'apprend, et est le fruit d'un long apprentissage qu'il soit traditionnel ou académique. Il est inconscient de s'asseoir au bord de la rue et de proposer des produits, aussi naturels soient-ils, aux passants. La médecine est une science qui ne s'improvise pas.
 
L'Etat malien a saisi tous les enjeux liés à la maîtrise de la médecine traditionnelle et finance (plus ou moins largement) la recherche quant à la vérification par la science des savoirs traditionnels, notamment concernant le traitement du paludisme.
 
Ci-dessous un reportage réalisé par l'ORTM en 2009 sur la médecine traditionnelle au Mali. Intéressant, il permet de cerner le potentiel des plantes locales.
L'enjeu est grand, maîtriser ce domaine est un facteur d'indépendance vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique (vaste sujet qui sera sans doute le sujet d'un prochain article).
 
 

Cette parenthèse fermée, découvrons ensemble deux plantes traitant les petits problèmes de la vie courante...et à consommer sous forme de tisane.
  • Le kinkéliba
Le kinkéliba est un petit arbuste dont les feuilles séchées sont consommées en tisane. Réputé pour ses propriété diurétiques, dépuratives et digestives il est bu partout dans le Sahel. On lui prête également des vertus thérapeutique, et il est recommandé contre la toux et les fièvres.
  • L'oseille rouge de Guinée (ou encore hibiscus ou bissap)
Riche en vitamines C, on lui attribue des propriétés antioxidante, digestives et antiseptique. De couleur rouge vive et légèrement acidulé, il se consomme sous forme de jus ou de tisane...personnellement je suis une grande fan!

Oseille rouge